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Nidrosian Black Mass V - 2ème Jour

Live report

Nidrosian Black Mass V - 2ème Jour Clandestine Blaze + Mgla + Negative Plane + Pseudogod + Urfaust
Le 03 Décembre 2015 à Bruxelles, Belgique (Magasin 4)
Après une nuit de repos bien méritée, une pizza quatre fromages pas trop mauvaise avalée dans le restaurant du propriétaire de l’appartement dans lequel nous logeons et une sieste digestive elle aussi tout à fait méritée, nous prenons la direction du Magasin 4 pour l’ouverture des portes. Cette salle, un peu à l’extérieur du centre-ville est un lieu géré par des bénévoles et située le long du canal qui traverse Bruxelles. Elle borde l’avenue du port où trônait auparavant une ancienne usine et cela s’en ressent puisque sur le côté droit de la salle lorsqu’on lui fait face, se trouve une espèce de terrain vague ou gisent les vestiges de plusieurs murs ainsi que d’un ancien skate-park. C’est d’ailleurs à cet endroit que le stand de nourriture prendra place pour les trois prochains jours. Le duo de choc derrière les fourneaux devant braver le froid grandissant de la capitale belge.

Il y a déjà un peu de monde lorsque nous arrivons devant la salle. Le vent souffle plus fort que la veille et je me réjouis d’avoir apporté bonnet et écharpe pour ne pas prendre froid. Une fois à l’intérieur du Magasin 4, je découvre une salle très sympathique que j’avais imaginé plus aseptisée. Entre les murs en brique, les fauteuils défoncés dans l’entrée, le nombre incalculable d’affiches officielles retraçant toute la programmation de la salle depuis plus de quinze ans, le sol en béton sur lequel est encore visible le marquage au sol d’anciens bâtiments... Bref, ce n’est pas ce que j’avais imaginé mais je ne suis pas déçu pour autant d’autant que l’on retrouve les mêmes artifices qu’à l’Atelier 210 (bougies, chandeliers, os divers et variés...). Je constate également que le stand de merchandising n’est pas énorme (contrairement aux précédentes éditions comme on a pu me le dire). Celui-ci se trouve dans le renfoncement droit de la salle, après ce qui doit servir de bureau aux bénévoles. Outre un stand permanent pour les dernières sorties estampillées Terratur Possessions (label tenu par l’un des organisateurs), on y trouve le merch d’URFAUST déjà pris d’assaut (t-shirt spécial pour l’évènement), MGLA et CLANDESTINE BLAZE. Viendra plus tard celui de PSEUDOGOD mais malheureusement rien pour NEGATIVE PLANE.


PSEUDOGOD

Pendant que je fais ma découverte des lieux et des prix plus qu’abordables pratiqués au bar, les Russes de PSEUDOGOD, accompagnés pour l'occasion par Impurath de Black Witchery à la basse, entament leur mise en place. Le groupe quitte la scène après ses derniers réglages et ne reviendra que cinq minutes plus tard après être passé par la case maquillage et badigeonnage de sang sur tout le corps (enfin le visage, les bras et le torse quoi). Fidèle à sa setlist depuis presque trois ans, le groupe qui n’a rien sorti de nouveau depuis son album Deathwomb Catechesis entame les hostilités par le duo "Vehement Decimation" / "The Antichrist Victory" justement tiré de son premier album. Si le son est meilleur que lors de leur première date parisienne, début 2014, il n’est pas non plus renversant. Je peine ainsi à reconnaître les morceaux d’autant que je ne les connais pas tous (comme le titre "The Seraphim Of Ultimate Void" sorti seulement sur l’album Live At Beyond The Gates Fest II paru en 2014). Mais même si le son aurait pu être meilleur, cela ne change en rien le fait que la prestation de PSEUDOGOD a été d’une violence inouïe. Une déferlante de blast et de riffs malsains sur lesquels vient se poser la voix dégueulasse et profonde d’I.S.K.H.. Si le jeu de scène et la communication avec le public sont encore une fois inexistants, cela ne nous empêche pas de prendre une sacrée baffe. Sentiment décuplé lorsque sont entamées les premières notes de "Blood War III", célèbre reprise d’Antaeus que PSEUDOGOD joue de façon quasi-systématique en live (et si ce n’est pas le cas, c’est alors une autre reprise avec celle de "The Gate Of Nanna" de Beherit). Même punition avec des titres plus confidentiels comme le redoutable "Muerte" présent sur le split 12" en compagnie de Morbosidad. Bref, PSEUDOGOD ne joue pas la carte de la finesse et c’est très bien comme ça, surtout pour débuter cette journée moyennement chargée et pourtant assez éclectique en matière de Black Metal.


NEGATIVE PLANE

Car loin du Death/Black bestial et éreintant de PSEUDOGOD, les Américains de NEGATIVE PLANE préfèrent jouer la carte d’un Black Metal exigeant, original et beaucoup plus personnel. Un choix qui m’avait d’ailleurs tenu éloigné de leur musique suite à une écoute peu concluante d’un de leurs morceaux. Quelle erreur de ma part de ne pas avoir persévéré…
Quoi qu’il en soit, j’arrive dans la salle un tout petit peu après que NEGATIVE PLANE ait commencé à jouer. Le groupe qui évolue sous la forme d’un trio est, à l’image de DROWNED, d’une discrétion exemplaire. Entre un batteur invisible coincé derrière ses fûts et ses cymbales, un guitariste/chanteur caché derrière ses cheveux longs et un bassiste souriant mais encapuchonné, nos regards se portent inévitablement sur ces mains baladeuses qui passent de case en case dans une succession d’accords tarabiscotés. Malgré une musique difficile d’accès, personnelle et tout sauf fédératrice, NEGATIVE PLANE n’en arrive pas moins à capter toute l’attention du public. Un public scotché par la complexité de ces compositions, ces enchevêtrements de notes et d’accords dans des constructions pas forcément très musicales et pourtant extrêmement cohérentes et surtout particulièrement intéressantes. Je n’irai pas jusqu’à dire que les titres joués ce soir par NEGATIVE PLANE aient été catchy mais je me suis très vite laissé attraper par ces riffs tordus, cette basse débordante de groove et surtout cette personnalité bien trempée qui fait du trio américain l’un des groupes les plus intéressants du festival et l’une des bonnes découvertes sur laquelle il va falloir que je me penche avec un peu plus de sérieux. A cela vient également s’ajouter une atmosphère bien particulière, à la fois occulte et délicieusement rétro. Un petit côté rock 70’s libéré et novateur qui confère à la musique de NEGATIVE PLANE une aura toute particulière, insufflant au public un esprit de communion. Bref, j’ai kiffé.


MGLA

Si je n’attendais rien de NEGATIVE PLANE, je ne peux pas dire que ce n’était pas le cas au sujet de MGLA. Après un passage parisien remarqué en début d’année 2014 et un nouvel album à la hauteur de mes espérances, j’étais comme beaucoup ce soir, impatient de retrouver le groupe sur scène. Des retrouvailles qui se feront d’ailleurs dans les mêmes apparats qu’il y a un an et demi, chaque musicien étant vêtu de noir de pied en cape avec, sur le visage, ces fines cagoules (elles aussi noires) laissant apparaître les moindres déformations du visage. Et si MGLA n’est pas le groupe le plus bavard que je connaisse c’est qu’il n’a pas besoin de discours pour se faire entendre. Son charisme lui suffit amplement pour s’imposer à nous. Alors que résonnent les premières notes de "I" (Mdłości), il ne fait alors déjà aucun doute que la prestation des Polonais sera parmi celles à retenir de tout le festival. Le son est bon et relativement limpide (même s’il y a toujours un peu trop de batterie à mon goût – une constante pour quasiment toutes les prestations au Magasin 4) et permet de jouir pleinement de toutes ces subtilités mélodiques dont MGLA a le secret. Des subtilités qui font la force de tous ces morceaux emprunts de noir, sublimés paradoxalement par des séquences lumineuses capables de vous filer la chair de poule. Derrière cette austérité visuelle (le groupe a même fait éteindre toutes les bougies de la scène), on assiste à une véritable communion avec le public où il n’est pas rare de voir les gens les yeux fermés ou le regard baissé vers le sol comme pour mieux se priver de toute distraction visuelle au profit de la musique, rien que la musique. A ce titre, la setlist ne réserve pas beaucoup de surprises si ce n’est évidemment l’ajout de de trois morceaux tirés de Exercices In Futility ("I", "II" et "VI"). On retrouve ainsi "I" Further Down The Nest), "II" (Mdłości), "I" et "VII" (With Hearts Toward None) ou encore "III" (Groza). Une setlist comme toujours particulièrement variée, faisant le tour de l’ensemble de la discographie des Polonais (à l’exception toutefois du EP Presence ou de sa contribution au split Crushing The Holy Trinity). Après une cinquantaine de minutes absolument exceptionnelles, MGLA tire sa révérence sans dire mot, tout juste quelques signes de têtes ou de mains avant de disparaître derrière la porte menant aux loges. Pour ma part, je reprends mon souffle après ce set mémorable d’un groupe dont toutes les louanges sont absolument justifiées. Parfait.


CLANDESTINE BLAZE

Après avoir retrouvé pendant quelques minutes salvatrices le froid vivifiant de Bruxelles, nous rentrons dans la salle alors que sonnent les premières notes de "Evocation Under Starlit Sky". Je ne vous le cache pas, j’étais impatient d’assister à cet évènement et cela pour trois raisons. La première est que CLANDESTINE BLAZE, one man band formé par Mikko Aspa de Deathspell Omega, n’avait donné qu’un seul concert avant celui-ci (et n’en donnera pas d’autre de sitôt). La seconde est que ce sont les musiciens de MGLA qui accompagnent sur scène Mikko Aspa pour donner vie à ces quelques titres tirés de la discographie du groupe finlandais. La troisième parce que tout simplement j’apprécie beaucoup ce que fait Mikko Aspa à travers CLANDESTINE BLAZE. Afin d’accompagner comme il se doit les Polonais qui n’ont pas quitté leurs habits noirs, Mikko apparaît sur les planches avec des vêtements de la même couleur. Seul son masque, légèrement SM façon The Gimp dans Pulp Fiction, vient permettre de différencier le personnage (plus une certaine corpulence...). Si les musiciens de MGLA restent fidèles à leur réputation de groupe froid et austère (que ce soit dans l’attitude ou dans l’exécution), Mikko Aspa est par contre obligé de donner davantage de sa personne puisque seul un micro occupe ses mains. A l’image de son Black Metal agressif, véhément et corrosif, le Finlandais se laisse aller à une gestuelle plus affirmée et évocatrice, accompagnant ainsi les assauts incessants que les Polonais nous font subir à la perfection au son de titres tels que "Consumed By Flames" et "Final Hours Of Sacrifice" (New Golgotha Rising), l’excellent "Psychopathia Sexualis" (Deliverers Of Faith), "Call Of The Warrior" (Falling Monuments), le très radical "Fist Of The Northern Destroyer" issu de l’album du même nom ou bien encore "Wings Of The Archangel" (Harmony of Struggle). D’ailleurs le public ne s’y trompe pas et après les atours complexes pour ne pas dire progressifs de NEGATIVE PLANE ou l’approche plus mélodique et mélancolique de MGLA, cette dose de brutalité crue et primitive se laisse déguster avec beaucoup de plaisir. Et si, sans se voiler la face, on a vu des prestations bien plus marquantes pour X ou Y raisons, ce concert quand même de CLANDESTINE BLAZE exceptionnel de par le simple fait d’avoir été n’en reste pas moins un très très bon moment auquel, j’en suis sûr, beaucoup auraient aimé pouvoir assister.


URFAUST

J’ai toujours pensé qu’URFAUST n’était pas un groupe pour moi. Il faut dire qu’un duo d’alcooliques faisant un Black Metal qualifié d’étrange, ambient, atmosphérique... n’avait pas grand-chose pour me séduire, du moins sur le papier. J’avais également essayé de pénétrer leur univers via leur dernier EP en date (Apparitions). Une bien mauvaise idée qui s’était soldée, sans surprise, par un échec cuisant. Heureusement, je suis de nature curieuse (et tant qu’à faire, autant rentabiliser mes 120€ déboursés rien que pour la place du festival) et c’est avec cette envie de découverte que j’aborde cette fin de soirée particulièrement attendue si j’en crois l’assistance chargée. Et j’ai bien fait tant le voyage proposé par URFAUST aura été une expérience incroyable. Il y a pourtant de quoi se demander lorsque l’on voit arriver le groupe sur scène. Alors que VRDRBR s’installe derrière sa batterie, IX vient quant à lui se placer complètement à gauche de la scène laissant ainsi un grand espace vide au centre ainsi qu’à droite. Un choix qui s’explique néanmoins par la nature explosive de VRDRBR qui en plus d’aimer jouer avec ses baguettes, n’hésite pas à se lever pour haranguer et remercier le public. Bref, URFAUST a beau fonctionner sous la forme d’un duo, il va très vite nous prouver que cela n’est ni une contrainte ni un poids pour lui. En pleine découverte, je n’ai aucune idée de la setlist qui a été proposée en ce jeudi soir de décembre. A priori, et selon les dires de personnes bien mieux renseignées que moi sur le sujet, celle-ci semble identique aux précédentes prestations du groupe. Une setlist faisant la part belle aux titres issus de la compilation Ritual Music For The True Clochard (soit ceux tirés des multiples splits qu’a sorti URFAUST) avec également le très Doom "The Healer" sur lequel je vais rester scotcher pendant plus de sept minutes. Un trip dans lequel il est particulièrement facile de rentrer puisque comme pour MGLA, il suffit de fermer les yeux et, dans le cas présent, se laisser envahir par ces riffs hypnotiques et lancinants, ces patterns de batterie martelés avec la même régularité aliénante et cette voix saisissante, presque mélancolique, rappelant dans une certaine mesure la grandeur d’un Primordial. Notamment dans cette capacité qu’à IX à transporter l’auditeur par-delà les paysages et autres décors imaginaires que seul votre cerveau embrumé (par l’alcool, la fatigue, la drogue, les trois...) pourra produire à un instant T. URFAUST terminera sa prestation par un titre que je ne connais évidemment pas et sur lequel viendra chanter un illustre inconnu bedonnant et sanguinolent. Ce dernier va arpenter la scène un petit moment, trimbalant avec lui une espèce d’encensoir dont le contenu en feu, laisse échapper quelques petites flammes vives et lumineuses.


Un final énigmatique et captivant qui vient donc conclure une journée particulièrement riche en émotions et en réjouissances. Mais la nuit est encore jeune et il n’est pas encore l’heure de se coucher. La suite se passera ainsi dans le centre-ville de Bruxelles, au Delirium Café pour être exact, où d’ailleurs tout le public du Nidrosian semble s’être donné rendez-vous. La suite n’est qu’excès en tous genres et abandon total de toute estime de soi. On va donc en rester là en ce qui concerne les détails.

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Décembre 2015
  

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