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Kill-Town Death Fest 2019 (The Decompomorphosis) - 3ème Jour

Live report

Kill-Town Death Fest 2019 (The Decompomorphosis) - 3ème Jour Antediluvian + Bastard Grave + Har + Ignivomous + Mitochondrion + Obliteration + Of Feather And Bone + Phobocosm + Superstition + Taphos + Vastum
Le 07 Septembre 2019 à Copenhague, Danemark (Pumpehuset)
Après une courte nuit de repos bien mérité, l’heure est déjà venue de reprendre le chemin de Pumpehuset pour cette troisième journée de festival. Comme hier, le début des hostilités aura lieu en extérieur, sur la scène de la Byhaven Stage. Ça tombe bien puisqu’il fait beau et même presque chaud.
(AxGxB)


BASTARD GRAVE - 14h30-15h30 (Byhaven Stage) :

Honneurs aux Suédois de BASTARD GRAVE dont le dernier album intitulé Diorama Of Human Suffering vient d’ailleurs tout juste de sortir chez Pulverised Records. A cinq sur la petite scène de la Byhaven, on sent que le groupe est légèrement à l’étroit. Heureusement, ces derniers ne paraissent pas plus gênés que ça par la situation. Non, c’est plutôt le soleil qui semble embêter le groupe et surtout son chanteur, le sympathique Rickard Persson dont les quelques blagues sur le sujet me feront sourire. Tout comme leur Death Metal, ultra débile mais aussi ultra efficace. Alors oubliez toute notion d’originalité ou de technique puisque le groupe verse ici dans une formule tout ce qu’il y a de plus rudimentaire avec ses tchouka-tchouka pour neuneus (mention spéciale à "Life In The Sewers" ou "Diorama Of Human Suffering"), ses riffs ultra primitifs et ces accélérations Punk redoutables. Rien de bien sorcier mais de quoi chauffer doucement le public du Kill-Town avant d’attaquer le plus gros de la journée. En tout cas, je ne suis pas le seul à avoir apprécié la légèreté mais aussi et surtout l’efficacité dont on fait preuve les Suédois tout au long de cette grosse demi-heure bien chargée en riffs gras et autres délices typiques du genre. Certainement pas le set du festival mais une très bonne entrée en matière par un groupe content d’être là et appliqué à son sujet. Bref, c’était cool.
(A)

Le soleil tape dur (tout est relatif, on est quand même au Danemark !) mais pile dans leurs visages lorsque les membres de BASTARD GRAVE montent sur les planches de la petite scène ByHaven. Le chanteur s’en plaindra à plusieurs reprises, il a hâte que ça se termine (terrible aveu plutôt malvenu). Je n’ai pas beaucoup accroché à leur Death Metal rudimentaire, voire rustique, dont je peine à percevoir la swedish touch, louchant sensiblement sur le Black/Thrash, l’ensemble était assez poussif et manquait cruellement de folie et de pugnacité, éléments qui auraient permis de compenser les défaillances d’écriture et d’exécution. Non, franchement, ce n’est pas pour moi.

Setlist :
01. Diorama Of Human Suffering
02. A Non Functioning Pile Of Rot
03. Doomed To Stay
04. Awaiting Rebirth
05. Drowning In An Ocean Of Bile
06. Transsubstantiation Into Feces
07. Inner Carnivore
08. River Of Death
09. Stalker
10. Life In The sewers

(ERZEWYN)


HAR - 16h00-17h00 (Byhaven Stage) :

Après Sonne Adam en 2014 et KEVER cette année, HAR est le troisième groupe israélien à fouler la scène du Kill-Town Death Fest. Bon, a vrai dire il n’y a rien d’étonnant à cela puisqu’il partage avec ce dernier deux de ses membres. Si la petite scène baignée de soleil de la Byhaven Stage n’était peut-être pas le lieu le plus indiqué pour ce genre d’atmosphères ésotériques, le groupe réussira néanmoins à m’embarquer avec lui-même si, pour être franc, à l’heure d’écrire ces quelques lignes je ne me souviens finalement pas de grand-chose. L’ayant joué plus ou moins en dilettante en m’asseyant un peu à l’écart sur l’une des tables de pique-nique mises à dispositions dans la cour, j’ai en effet un peu de mal à faire affluer mes souvenirs… Tant pis. Sachez juste que le Black/Death des Israéliens, peu porté sur les tempos enlevés et bien plus sur les atmosphères (mention spéciale à son chanteur plus que compétent) n’a pas manqué de susciter l’intérêt des gens présents. En ce qui me concerne, je vais devoir me pencher à nouveau sur leur EP sorti l’année dernière sur Blood Harvest car il y a clairement du potentiel chez ces cinq garçons.
(A)

Avec HAR, on retrouve deux membres de KEVER à la batterie et à la guitare, autour d’un colosse au coffre puissant, jouant habilement sur le phrasé et les modulations de voix. La prestation, rigoureuse et sincère, dans un registre plus Black que Death, se suit en tout cas sans déplaisir, malgré les conditions relativement défavorables, de jour et en plein soleil.
(E)


IGNIVOMOUS - 17h00-18h00 (Main Stage) :

Attendus, les Australiens d'IGNIVOMOUS l’étaient certainement puisqu’ils n’avaient pas remis les pieds en Europe depuis dix ans lors de leur participation au festival Nuclear War Now à Berlin. Après avoir fait l’acquisition de leur dernier album dans une version limitée tagguée "tour edition", je monte à l’étage de la Main Stage pour assister à ce retour en grande pompe. N’ayant jamais vu le groupe sur scène, j’apprends qu’un "nouveau" bassiste a été intégré à la formation en 2016. Il s’agit de monsieur Chris Jordon évoluant notamment au sein d’Inverloch et Eskathon. Ce dernier remplace en partie Jael Edwards qui a donc abandonné son instrument pour se concentrer uniquement sur le chant. Et justement, on sent que le gars n’est pas encore à l’aise avec ça, manquant cruellement de charisme et ne sachant pas quoi faire de ses mains si ce n’est se passer les cheveux derrière les oreilles... Heureusement, côté chant, le monsieur assure, tout comme ses collègues qui vont livrer une prestation particulièrement musclée et notamment un Chris Volcano raid comme un piquet derrière ses fûts qui m’aura beaucoup fait sourire avec son jeu hyper tendu mais alors d’une efficacité à toute épreuve. Les Australiens, assez peu bavards, se concentreront sur l’essentiel en délivrant une setlist variée (de "Death Transmutation" à "Contragenesis" en passant par "Bloodshrines" tiré de leur première démo, "Circle Of Scythes", "Hedonistic Pain Ritual" ou le morceau-titre de leur nouvel album à paraître dans quelques semaines), permettant ainsi d'effectuer un tour d’horizon de leur discographie dont le petit dernier intitulé Hieroglossia s’annonce a priori prometteur vu les deux extraits dispensés en ce vendredi après-midi. Un retour en force pour IGNIVOMOUS qui n’aura pas failli à sa mission grâce à un set fort sympathique.
(A)

Retour en indoor avec les Australiens d’IGNIVOMOUS dont j’imaginais après coup les salutations matinales : "Salut, ça blaste ? Ça blaste bien et toi ? Ça blaste ! Ok !" Rien de plus à dire ? Je force un peu le trait évidemment, mais je me suis vraiment ennuyée pendant toute la durée du set. La performance est beaucoup trop linéaire, avec trop peu de reliefs pour capter durablement mon attention. Qui plus est, le chanteur, malgré son gabarit impressionnant, est perdu sur cette grande scène et ne sait pas quoi faire de son corps : le charisme est resté à la maison... Bien dommage, car du coup, ça plombe un peu trop l’ensemble, qui mérite peut-être mieux que mon jugement à l’emporte-pièce... Question de ressenti.
(E)


TAPHOS - 18h00-19h00 (Black Stage) :

J’aime beaucoup TAPHOS, vraiment, mais après les avoir vus deux fois l’année dernière, j’étais peut-être un peu moins pressé d’assister à leur set. Et bien comme CORPSESSED a su le faire jeudi soir, les Danois n’ont pas traîné pour me mettre à genoux et ainsi me remettre dans le droit chemin. Il faut dire qu’entre leur prestation au Klub et celle sur la Byhaven Stage en extérieur, le passage sur la Black Stage leur a fait du bien. Putain mais quelle intensité ! Ça ne rigole pas mais alors pas du tout et Hampus Wahlgren derrière sa basse et son micro semble toujours aussi fou à lier. Clairement, la haine et cette espèce de démence qu’il dégage apportent beaucoup à l’atmosphère des prestations de TAPHOS dont le Death Metal exécuté pied au plancher ne va pas manquer d’exciter les foules. Sans surprise, la setlist demeure peu ou prou identique à celles de l’année passée ("Letum", "Thrive In Upheaval", "A Manifest Of Trepidation", "Occular Blackness"...) mais peu importe lorsque l’on a face à soi un groupe aussi sauvage capable de mettre autant d’énergie et de conviction dans son set. Au growl arraché et bardé de réverb d’Hampus se mêle celui beaucoup plus guttural de Mathias Friborg (Hyperdontia, Sulphurous...). Une complémentarité intéressante qui offre un côté encore plus infernal aux compositions d’un TAPHOS remonté à bloc. Pouah...
(A)

Il y a des retours d’une année sur l’autre qui font plaisir. Après la claque infligée par TAPHOS en 2018 sur la scène extérieure, les voici cette fois dans la petite salle, blindée de monde. Même punition pour les festivaliers : le soufre, le sang, la haine, crachés au visage par un Hampus Wahlgren, tout en tension et complètement habité, et puis, mazette, quel son ! Fier représentant de la scène danoise, plutôt discrète cette année, TAPHOS semble avoir mis tout le monde d’accord, à grands coups de riffs dévastateurs et de sauvages accélérations. Vélocité + férocité = félicité, CQFD. Allez, je ne dis pas non à un troisième set en 2020, en Mainstage cette fois-ci, et accessoirement, je propose de remplacer l’hymne national du Danemark par Thrive in Upheaval (mais quelle mandale, ce titre !).
(E)


ANTEDILUVIAN - 19h00-20h00 (Main Stage) :

C’est quand même dommage de niquer une réputation avec de tels déguisements. Alors oui, ANTEDILUVIAN a depuis belle lurette gagné le respect de ses paires et des amateurs de Black/Death dense et opaque mais quand vous arrivez sur scène déguisés en Eli Kakou interprétant Madame Sarfati, forcément votre crédibilité en prend un coup. Bon, en vrai, Haasiophis et Doomhammer ont surtout voulu nous la jouer commando des forces armées avec du vert, du noir et du marron sur la gueule et une espèce de bâche militaire dans laquelle s'enturbannée façon retour au bled mais moi, c’est Madame Sarfati que je voyais. Enfin bon, peu importe, puisque cela n’a pas empêché les Canadiens de répondre aux attentes de la plupart d’entre nous. C’est vrai, le son n’était pas tout à fait optimal (une seule guitare qui manquait malheureusement de clarté) mais j’ai retrouvé ce côté hyper organique et particulièrement opaque qui fait le charme de leurs albums. Si à la basse Doomhammer donne le sentiment d’être perché dans son monde, les yeux perdus dans le vide au-dessus du public, Haasiophis, légèrement arc-bouté sur son micro, prend quant à lui un malin plaisir à nous fixer d’un regard noir et mauvais. C’est surement un gentil garçon dans la vraie vie, mais là sur les planches, il ne donne pas du tout envie d’aller lui serrer la pince en lui servant un "Hey, do you know Eli Kakou ?". Du côté de la batterie, Mars Sekhmet donne parfois l’impression d’être à la ramasse et pourtant non, la demoiselle assure les séquences de blast avec vigueur sans jamais perdre haleine pour un set encore une fois tout en intensité. Pétard mouillé pour certain, j’y ai en ce qui me concerne largement trouvé mon compte. Effectivement, le son aurait pu/dû être meilleur mais celui-ci n’a pas gêné mon immersion dans le monde dense et torturé d'ANTEDILUVIAN, bien au contraire.
(A)

L’atmosphère est totalement différente avec ANTEDILUVIAN, dont c’était l’unique date en Europe : silencieux et dans la retenue, le public hésite même à applaudir ou alors je me trompe sur l’accueil qu’on leur réserve, car j’ai l’impression qu’avec les Canadiens, c’est tout ou rien : on adhère totalement ou on rejette ! Personnellement, j’ai beaucoup de mal à choisir mon camp. J’aime beaucoup les compositions déstructurées, alambiquées, aussi sèches que le désert de Gobi dans l’ère archéenne d'ANTEDILUVIAN, mais je ne suis pas certaine que la scène soit le lieu le plus approprié pour les apprécier. J’ai souvent fermé les yeux pour tenter de retrouver tout ce qui me titille d’ordinaire en les écoutant, d’autant que leur accoutrement était peu à leur avantage : le visage peint en vert, capuche noire sur la tête et drôle de cape blanche ajourée jetée sur les épaules, rictus plus risible qu’inquiétant, mais je n’y suis jamais parvenue totalement... Et ça me contrarie beaucoup.
(E)


OF FEATHER AND BONE - 20h00-21h00 (Black Stage) :

Allez, on enchaîne en descendant d’un étage pour retrouver les Américains de OF FEATHER AND BONE dont je vous ai parlé il y a quelques mois. Bizarrement, je m’attendais à ce que le public déserte la salle parce que j’imaginais que le groupe n’intéressait finalement pas tant de monde que ça. Grosse erreur puisque la salle sera même particulièrement bondée, obligeant la sécurité à en limiter l’accès. Une première pour le Kill-Town... Et putain, on comprend pourquoi il y avait autant de gens entassés ici bas. Les Américains ont tout simplement livré l’une des prestations les plus violentes de tout le week-end. Entre ce jeune batteur tout sec qui pourtant frappe comme un sourd et ce grand chevelu d’Alvino Salcedo éructant avec une puissance insoupçonné, le groupe originaire de Denver ne va pas tarder à mettre tout le monde d’accord. Ayant débuté comme un groupe de Punk/Hardcore, on comprend la facilité avec laquelle OF FEATHER AND BONE est capable d’insuffler ce qu’il faut d’énergie et d’intensité à sa prestation pour faire s’agiter dans tous les sens une bonne partie de la salle. Debout sur les marches qui mènent à la Main Stage, je prends une sacrée rouste alors que le groupe déroule dans le désordre l’intégralité des titres de son deuxième album paru cette année sur Profound Lore Records. La branlée ! Sans surprise, nombreux sont ceux qui iront faire la queue du côté de leur table de merch après ces trente-cinq minutes pour le moins explosives. D’ailleurs, un mec ira même jusqu’à dépenser plus de 100 balles chez les Américains qui, pour le coup, on assurément gagné un nouveau fan. Et probablement pas qu’un...
(A)

Partie prendre l’air en extérieur quelques minutes avant OF FEATHER AND BONE, j’ai eu la mauvaise surprise de me retrouver coincée dehors, le service de sécurité filtrant les entrées, attendant qu’un certain nombre de festivaliers sortent avant d’en faire rentrer d’autres. Je prends mon mal en patience, mais loupe une bonne partie du set. Du peu qu’il m’ait été donné de voir, je pense pouvoir affirmer que les Américains ont judicieusement choisi le titre de leur second méfait, Bestial Hymns of Perversion tant les quelques minutes passées dans la salle m’ont donné l’impression d’avoir pénétré dans l’œil d’un cyclone tourbillonnant de violence malfaisante, comme si ARCHGOAT avait phagocyté TAPHOS. Une séance de rattrapage s’impose le 15 septembre au Klub, d’autant plus après la déconvenue RITUAL NECROMANCY.
(E)


MITOCHONDRION - 21h00-22h00 (Main Stage) :

Dans ces groupes capables d’administrer de grosses soufflantes et dont on se souvient encore cinq ans plus tard, MITOCHONDRION figure en bonne place. Je me rappelle encore de leur prestation lors de la Funeral Edition en 2014 ainsi que de ce concert à Saint-Germain en Laye quelques jours plus tard, du coup autant vous dire que j’avais hâte de les revoir sur scène. Si les cheveux de certains ont largement poussés depuis, rien n’a vraiment changé du côté des Canadiens qui, décidément, en imposent toujours autant. Car outre le son une fois de plus particulièrement massif, il faut dire que les séquences où Shawn Hache, Sebastian Montesi et Nick Yanchuk se mettent tous les trois à pousser la chansonnette ont de quoi forcer le respect. Si certains groupes manquent cruellement de charisme, ce n’est absolument pas le cas de MITOCHONDRION qui s’impose par la force sans se soucier des conséquences, écrasant l’assistance sur son passage grâce à ce Black/Death impitoyable aux structures complexes et aux changements de rythmes et de patterns systématiques. Une prestation particulièrement impressionnante rendue encore un peu plus savoureuse par le fait qu’il s’agisse ici d’un simple one shot (pas d’autres dates en Europe) et que par conséquent nous avons le privilège d’être les seuls à assister à cette mise au point des plus redoutables. Car si les Canadiens se sont fait quelque peu oublier par la force des choses ces dernières années (et oui, ils s’en passent des choses en cinq ans), ils comptent bien cependant faire leur retour un jour. C’est justement dans cette optique que MITOCHONDRION va nous gratifier d’un nouveau morceau à paraître sur leur prochain album. Autant vous dire que les Canadiens n'ont rien perdu de leur talent et qu’on peut d’ores et déjà s’attendre à quelque chose de sérieux venant de leur part.
(A)

Concert unique en Europe également pour MITOCHONDRION, formation canadienne dans laquelle je retrouve avec grand plaisir Sebastian Montesi et Shawn Hache, membres d’AUROCH, qui m’avaient fait forte impression à Tilburg en mai dernier. Les deux guitaristes et le bassiste, tels trois guerriers prêts au combat, campent sur scène avec arrogance, jambes écartées, coudes relevés, alternent ou additionnent leurs chants, insufflant à leur prestation une puissance inégalée. Nerveux et brutal, le set vire à la démonstration de Black/Death tarabiscoté, violent et passionné, sans perdre une once de maîtrise et de technique en cours de route. L’un des meilleurs concerts de la journée en ce qui me concerne.
(E)


SUPERSTITION - 22h00-23h00 (Black Stage) :

La journée avance et les baffes se succèdent les unes après les autres. Aussi les Américains de SUPERSTITION n’entendent pas jouer les troubles fêtes. Si la formule distillée par le groupe est à l’opposé de celle d’un MITOCHONDRION, le plaisir n’en est pas moins au rendez-vous. Amateur de Death Metal à l’ancienne école Morbid Angel et Necrovore, le groupe originaire du Nouveau-Mexique et dans lequel on retrouve des membres de Ash Borer et Predatory Light va jouer avec ces codes d’une autre époque pour livrer une prestation affûtée et redoutable, passant ainsi en revue l’essentiel des titres présents sur son premier album, l’excellent The Anatomy Of Unholy Transformation ainsi que ceux de son EP sorti l’année dernière intitulé Surging Throng Of Evil's Might. Du Death Metal à l’ancienne, sans artifice, avec pour seul moteur la passion et un attachement à certaines valeurs qui ont depuis longtemps fait leur preuve. Clairement, SUPERSTITION ne réinvente rien mais sa formule fonctionne ici à plein tube. Un enchaînement de titres simples et ultra efficaces sur lesquels le public de la Black Stage se fera un plaisir de headbanger encore et encore pendant une petite quarantaine de minutes particulièrement sauvages.
(A)

Je n’ai pas de souvenirs notables, voire pas de souvenirs du tout, de la performance des Américains de SUPERSTITION dont c’était le premier passage en Europe. Le premier quart d’heure n’a pas retenu mon attention plus que ça, je n’arrive pas à rentrer dedans. De surcroît, ils ont eu la malchance d’être sur le même créneau que "le méchant coup de barre qui assomme" sur mon running-order... NECROVATION, SUPERSTITION, tout ça rime avec malédiction (de l’endormissement).
(E)


VASTUM - 23h00-00h00 (Main Stage) :

J’avais loupé VASTUM au Netherlands Death Fest il y a de cela deux ans. La faute à un running order voyant se superposer le set des Anglais de Grave Miasma auquel j’avais préféré assister. Du coup, malgré la fatigue et l’envie de faire une petite pause dans cette troisième journée marathon, je prends rapidement le chemin de la Main Stage pour assister enfin à mon premier concert de VASTUM dont on m’avait vanté les mérites sur les planches. Eh bien en effet, j’ai été servi. Le Death Metal particulièrement bovin des Américains a mis le feu au public du Kill-Town qui s’est véritablement déchaîné pendant ces quarante-cinq minutes. Il faut dire aussi que le chanteur Daniel Butler y a mis énormément de sa personne, passant son temps à slammer avec ou sans son micro (avec les aléas que cela peut entraîner...), arpentant la scène en long, en large et en travers, tendant le dit micro aux excités du premier rang, serrant des mains au passage... Un rôle de frontman tenu à la perfection et qui va rapidement faire la différence. Mais il n’y a pas que Daniel qui mérite d’être cité ici. Évoquons également la petite Leila Abdul-Rauf qui malgré sa taille nous a envoyé six pieds sous terre avec son growl d’outre-tombe, Chad Gailey de MORTUOUS qui continue ici de taper comme un sourd, la grande tige de Luca Indrio qui l’année dernière avait fait forte impression avec les excellents Necrot ou bien encore l’ex-Extremity Shelby Lermo dont les riffs feront mouche sans grandes difficultés. Alors non, tout ça ne respire pas la grosse intelligence mais que c’est efficace ! Tellement efficace qu’on verra le retour de la fameuse finlandaise dont je vous ai déjà parlé et qui, comme lors du set de FUNEBRARUM, fera une nouvelle montée sur les planches de la Main Stage afin d’exhiber ses boobs à un public évidemment chauffé à blanc.
(A)

Je ne me mouille pas trop en affirmant que les Américains de VASTUM étaient attendus de pied ferme pour leur unique date européenne de l’année, une foule compacte s’est massée devant la scène, je suis bien réveillée et tout aussi impatiente, le souvenir de leur prestation au NETHERLANDS DEATH FEST 2017 encore vivace dans mon esprit. Des riffs tantôt aussi tranchants que le fil de l’épée, tantôt aussi lourds qu’un bidon de mercure, une succession jouissive de passages lents et pesants et d’accélérations savoureuses, le growl que se partagent deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, Leila Abdul-Rauf, stupéfiant petit bout de femme, et Daniel Butler, imprévisible front-man, hooligan déchaîné dans la fosse comme sur scène, éclipsant presque la même stricker que la veille, toujours torse nu. Quel pied ! VASTUM signe l’un des meilleurs sets de cette édition, avec une ambiance et un son de folie, une ferveur qui se voit pas souvent ici, les acclamations sont nombreuses, leur nom scandé longuement lorsqu’ils quittent la scène. A vos agendas, Orificial Purge, leur quatrième album, sort le 25 octobre.
(E)


PHOBOCOSM - 00h00-01h00 (Black Stage) :

Emballé par un premier album rondement mené, j’avais été quelque peu déçu par Bringer Of Drought à tel point que je n’en avais même pas parlé ici. Néanmoins, il était hors de question de louper le set des Canadiens sur la Black Stage pour la simple et bonne raison que le groupe n’avait encore jamais joué en Europe auparavant. J’en ai un peu marre de l’écrire mais bien m’en a pris puisque PHOBOCOSM a livré une prestation impressionnante malgré un jeu de scène des plus limités. Certes, il y a moins de place que sur la Main Stage mais on sent que de toute façon, le groupe originaire de Montréal n’est pas du genre à s’exciter dans tous les sens. Non, les musiciens sont ici bien plus appliqués à la pratique de leurs instruments, en grande partie parce que PHOBOCOSM propose un Death Metal davantage porté sur les atmosphères et les riffs alambiqués et que, fatalement, le propos s’y prête forcément un peu moins. Avec deux albums au compteur et près d’une heure à jouer, les Canadiens vont nous proposer un petit tour d’horizon de leur discographie, revenant ainsi pour mon plus grand plaisir sur leur premier album avec les titres "Knives In The Senate House" en guise d’entrée en matière, "Solipsist" à mi-parcours et "Solar Storm" pour conclure en beauté un set particulièrement carré. Entre tout ça, deux morceaux de Bringer Of Drought ("Ordeal" et "Tidal Scourge") mais aussi la reprise parfaitement inattendue (bien que tout à fait compréhensible) d’Immolation avec le titre "Here In After" que l’on pourra justement retrouver prochainement sur le dernier EP de PHOBOCOSM à paraître à la fin du mois sur Dark Descent Records.
(A)

Rien à dire sur PHOBOCOSM. Rien à dire parce qu’ils ont rendu la copie tellement propre qu’elle mérite un 20/20. Nos cousins québécois, dont c’était la première apparition en Europe ont signé ce soir-là l’une des plus belles prestations du KTDF. Tout était parfait : le son, l’attitude, la maîtrise technique, l’interprétation, l’atmosphère. Puissant, intelligent, limpide, propre, je n’arrive pas à faire de phrases. Et puis, cette cover de Here in Afer d’IMMOLATION, cerise sur le gâteau ! Pouah ! Je n’ai qu’un mot : merci et bravo, mais si en vrai, ça en fait deux. J’ai juste été peinée pour eux de voir cette salle à moitié vide, alors qu’il s’agissait tout de même de leur première venue sur le Vieux Continent.

Setlist :

01. Knives In The Senate House

02. Ordeal

03. Solipsist

04. Tidal Scourge

05. Everlasting Void

06. Here In After (Immolation Cover)

07. Solar Storm

(E)

OBLITERATION - 01h00-02h00 (Main Stage) :

Cette troisième journée une fois de plus particulièrement chargée touche désormais presque à sa fin mais avant d’aller se coucher, il restait encore à assister à l’un des gros morceaux de ce samedi, la prestation des Norvégiens d'OBLITERATION que je n’avais pas recroisés sur les planches depuis un petit moment. Ça tombe bien puisque le groupe a sorti il y a quelques mois un nouvel album et qu’il comptait bien en interpréter quelques titres ce soir à Copenhague. Les cheveux plus courts, plaqués en arrière, le perfecto sur le dos, Sindre Solem arrive sur les planches du haut de ses deux mètres et au moins 100kg. Un gros bébé qui en impose même si le blondinet a l’air tout à fait sympathique. En attendant, sympathique ou pas, OBLITERATION va se livrer à une démonstration de Rock’n’Roll comme on en fait peu. Il faut dire que le Death Metal intense et furibard des Norvégiens s’y prête à la perfection. Certes, Sindre a un peu perdu de cette folie dans le chant mais il reste malgré tout un excellent meneur dont l’énergie suffit à embraser le public du Kill-Town qui, encore une fois et cela malgré l’heure tardive, va faire honneur aux compositions explosives d'OBLITERATION. Très peu de temps de mort (si ce n’est lorsque Sindre doit changer de guitare) pour un set mené pied au plancher à coups de "Sepulchral Rites", "Cenotaph Obscure", "Detastation Rite", "Goat Skull Crown", "Exterminate" et, pour conclure plus en lourdeur l’excellent "Charnel Plains" et ses plus de sept minutes. Le groupe n’a pas volé sa réputation et il suffit de regarder un peu plus attentivement comment chaque musicien s’exécute pour s’en rendre compte. Entre le groove impeccable du bassiste Didrik Telle, les assauts soutenus d’un Kristian Valbo tentaculaire et les riffs nerveux et les solos chaotiques d’Arild Myren Torp, OBLITERATION n’a de cesse de captiver. Et bien évidemment je ne suis pas le seul à prendre mon pied. Il est bientôt deux heures du matin et les Norvégiens quittent la scène en prenant soin de remercier le public qui pourra alors aller picoler/chanter/danser/se coucher avec le sentiment d’avoir encore passé une excellente journée. Décidément, le Kill-Town aura ma peau...
(A)

Particulièrement emballée à la sortie de Cenotaph Obscure, bien plus qu’avec leurs précédentes productions, il me tardait de revoir OBLITERATION. Malheureusement, je suis encore dans la bulle dans laquelle m’a emprisonnée la prestation de PHOBOCOSM et dont je n’ai pas bien envie de sortir tant elle est confortable, alors que débute le set des Norvégiens. J’ai donc un mal de chien à me concentrer sur ce qui se passe devant moi et ne rentrerai jamais complètement dedans, sans que je puisse leur en imputer la faute : ambiance obscure et furieuse, beaucoup d’assurance, son excellent, mais non, je n’y arrive pas. Et puis, ils n’ont pas joué Tumulus of Ancient Bones que j’ai attendu en vain... Je termine cette grosse journée avec un ténu sentiment de déception.
(E)

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