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Wacken Open Air 2002

Live report

Wacken Open Air 2002 Du 01 Août 2002 au 03 Août 2002 à Wacken, Allemagne
Jeudi 1 Aout 2002:

La première journée des festivités est une journée bénie par les Dieux du Metal. La journée où, même crevé, tu te réveilles à 6h30 "chaud, mais pas fatigué" (sous le coup de l'excitation) et tu te demandes ce que tu vas bien pouvoir foutre pendant huit heures. La journée où tu te balades dans le site puis dans le village de Wacken en attendant le début des concerts (à quinze heures).
Tout le monde semble s'être réveillé en même temps puisque vers huit heures du matin le site est rempli de gens, comme un marché provençal un dimanche midi mais en moins coloré. Le coin "vaisselle-point-d'eau" est déjà métamorphosé en un gigantesque bourbier dans lequel de joyeux drilles ayant apparemment adopté la formule petit déj' à la bière se livrent à des combats d'eau puis de boue. Ces gens-là respectent quand même les passants : ils ne les noircissent pas à la gadoue, ils se contentent juste de les tremper. A vrai dire, tout le monde envoie de l'eau sur tout le monde par là-bas, imaginez le bordel quand huit cents pèlerins viennent chercher de la flotte pour le café. Tout cela dans une ambiance très bon-enfant, bien entendu.


Le village, quant à lui, a des faux airs de 14 juillet (en moins coloré, là aussi) : des métalleux partout sur les trottoirs, des voitures presque uniquement noires, dont les deux tiers des passagers hurlent pour couvrir le bruit de la musique et tendent des mains "cornues", on verra même un magnifique corbillard américain d'époque, avec les rideaux, les espèces de grosses boules argentées à chaque coin, il ne manque plus que le cercueil (et encore, on en sait rien). Tous les commerces, flairant les gros sous, se sont mis à la mode W:O:A, quelques épiceries ont été vidées et reconverties pour l'occasion en gigantesques entrepôts de canettes de bière, l'article le plus prisé lors de ces trois jours (mais ça se devine facilement). On voit des drapeaux Wacken Open Air 2002 partout, même au-dessus de l'hôtel de ville… Et über alles, il y a l'excitation qui vous met presque en transe, causée par la vision d'autant de chevelus au mètre carré. Même si certains tentent de rester classieux, la grande majorité sort en short et tee-shirt, parfois même en tongs, bref, "on s'en fout de l'allure, on est là pour la zik", ça change des simples concerts où tout le monde revêt l'attirail noir et clouté comme si c'était obligatoire pour entrer. Voilà, maintenant que le décor est planté, on arrête de bavarder et on passe aux concerts. C'est parti.

Malgré la joie profonde ressentie aux alentours de 14h30/15h, c'est-à-dire juste avant l'ouverture des scènes au public, la première journée de concerts, dont le programme parlait comme d'une "nuit pour se souvenir" (a night to remember pour les anglophones), semblait de loin la moins intéressante. Cinq groupes de hard-rock ou de heavy, tournant sur une seule scène, il y avait de quoi contenter les true-heavy-metalleux de tout poil, mais les autres n'auront eu qu'un petit encas. Lequel, je l'avoue, ne m'a pas vraiment marqué. MESSIAH KISS, qui a ouvert les festivités, était plutôt bon, et son heavy plutôt sympathique comme échauffement, mais pas de quoi fouetter un orang-outan ; disons que dans l'état actuel des choses, ils n'apportent rien de neuf au "true-metal" (quel nom pompeux ! mais passons).

KOTIPELTO, venu sans le reste de la troupe Stratovariusienne (ce qui, soit dit entre parenthèses, était fort dommage… vivement l'an prochain !(1)) mais avec des musiciens plutôt performants, adepte et fervent défenseur du vieil adage disant que l'on fait les meilleures soupes dans les vieux pots, nous a servi un hors-d'œuvre bien chaud et plutôt bon. Lui non plus n'apporte rien de nouveau, mais il recycle très efficacement, même le black-death-metalleux féru que je suis est obligé de le reconnaître. C'est très hard-rock eighties, ça a un charme particulier auquel contribuent les petites ambiances égyptiennes, bref, on commence quand même à amortir le billet…

La série des débauchés continue avec BLAZE, que malheureusement pour vous autres fans de cet "ex-virginal-de-fer" je n'ai pas vu (parce que j'avais soif, faim et des potes français avec qui tailler une bavette… oui, ça fait râler Chris, je sais, mais s'il voulait que j'aille là-bas uniquement pour la review il n'avait qu'à payer, non mais). Il paraît que ça donne bien sur CD et que ça a pas grand-chose à voir avec Maiden, mais je ne sais rien d'autre…

On passe donc ce tour pour arriver à celui de DORO, qui m'a fait regretter de ne pas avoir pris les petits bouchons d'oreilles Prince distribués gratos… Doro n'a pas chanté mais hurlé comme une vache constipée dans le micro, OK c'est dans l'esprit heavy-metal mais ça esquinte les tympans, d'autres sont devenus sourds pour moins que ça. Quant au reste, rien de transcendant, une base hard'n'heavy plutôt traditionnelle jouée de façon basique. Je précise quand même, avant que les Doro-addicted ne veuillent ma peau, que je suis aussi bien placé pour donner des informations sur du heavy que l'Abbé Pierre sur le satanisme, j'y peux rien, c'est viscéral ! Mais autant j'ai réussi à apprécier Kotipelto, autant Doro m'a sérieusement usé (désolé les gars !). D'ailleurs elle a réussi à faire pleuvoir…

Fin de soirée (eh oui, le jeudi on se couche tôt, on peut pas mettre beaucoup de concerts) avec ROSE TATTOO, que pas mal attendaient impatiemment, d'ailleurs l'avant de la scène a mystérieusement semblé se remplir aux alentours de 21h30… J'avais déjà vu Atchoum (je me moque pas, c'est affectueux) et sa bande l'an dernier au Free Wheels, et une différence fondamentale m'a sauté aux yeux : cette fois-ci, Grognon (je me moque pas, c'est gentil) n'était pas bourré au whisky. Aussi, à la place du pseudo-live marrant mais limite pitoyable auquel je m'attendais, nous avons eu droit à une heure et demie de hard-rock pêchu, très bien rendu sur scène, idéal pour headbanguer avec une bière dans chaque main. Sans hésitation le meilleur concert de la journée, un bonheur juste avant d'aller dormir en se disant que, par rapport à ce qui restait à venir, il n'y avait pas eu pour l'instant de quoi molester un perroquet anorexique…

(1) Pour ceux qui ne sont pas au courant, c'est-à-dire beaucoup, Stratovarius a confirmé sa venue au W:O:A 2003, et ce sera sans doute la tête d'affiche… (ne riez pas, j'ai les preuves) Maintenant vous savez quoi faire du 31 juillet au 2 août de l'an prochain !

Vendredi 2 Aout 2002:

Dix heures du matin, STORMWARRIOR débarque sur la True Metal Stage. Le réveille-matin officiel du WOA 2002 était, comme son nom le laisse amplement présager, un groupe de deathcore progressif(1). C'était très basique, avec une voix bien mais pas top, du moyen sur toute la ligne, bon pour réveiller en douceur ses cervicales avant la suite mais sans plus.

VOMITORY m'intéressait amplement plus, mais un malheureux concours de circonstances a fait que je l'ai raté. Explication : je voulais voir à quoi ressemblait ANTAGONIST, qui passait en théorie sur la Wet Stage. Mais celle-ci est la seule des quatre scènes à être placée en dehors de l'enceinte bouffe-troquets-zik-fringues. J'en suis donc sorti pour découvrir que le concert n'avait pas lieu, et qu'il y avait une queue monstre à l'entrée de l'enceinte citée précédemment car : 1/ tout le monde est arrivé vers 10h15 et 2/ nous étions fouillés à l'entrée… Coup de gueule pour cette Wet Stage, donc, qui m'a fait rater Vomitory ainsi que quelques groupes intéressants qui y sont passés plus tard (Withering Surface, Fleshcrawl, Primordial, Vision Divine, Suidakra). J'ai quand même entendu quelques notes de Vomitory depuis l'extérieur, et ça avait l'air de tuer.

J'arrive lorsque DOMINE entame sa demi-heure de show, et là aussi, pas de quoi cingler une puce épileptique. Du heavy-true-mélo-metal très classique, anti-original, bref, tout ce qui m'énerve. Je ne vais pas m'étendre plus longtemps sur leur cas, c'était bien pour les amateurs de heavy, je le reconnais, mais disons que ce n'est pas mon style de prédilection.

NECROPHOBIC a un beau nom. Ça laissait présager un gros truc de la mort qui tue. C'était du death, bien sûr (jusque-là, c'était plutôt facile à deviner). Du gros death. Avec du gros son. Trop gros, d'ailleurs. Un peu étouffé. Quant au groupe, pas de quoi sadomasoter un hamster nain. Du metal-de-la-mort, comme se plaît à dire Chris. Des guitares réglées dans le grave. Un hurleur qui hurle. Normal, il est là pour ça. Marrant quand même. Après du heavy classieux, ça détend. Même si on se. Nique un peu. Les cervicales qui. Ne sont pas encore ha. Bituées à. Headba. Nger si ra. Pidem. En. T. Et j'arrête d'écrire des phrases si courtes, c'est stressant à force.

Le temps d'aller déguster un petit kebab bien chargé en oignon et en chou rouge et de commander une bière, et IRON SAVIOR débarque sur la True Metal Stage. On peut les considérer comme le premier groupe réellement intéressant de la journée. Ils nous donnent trois quarts d'heure de bon heavy pas trop stéréotypé, et le chanteur a une voix très particulière qu'il utilise bien. La balance est très bien faite, lourde mais pas étouffante et laissant une belle place aux mélodies. Le groupe a la pêche sur scène sans trop en faire non plus (on se souviendra de la période grosse-tête de Tobias Sammet, chanteur d'Edguy, après la sortie de Vain Glory Opera, mais revenons à nos moutons). De plus, le public lui-même semble particulièrement excité, et la distribution de foin, suite à la grosse pluie de la veille qui avait transformé le terrain en un marais, s'est transformé en une conviviale bataille de paille. Ça volait dans tous les sens, tout le monde s'éclatait… Un bon concert, bien énergique, très agréable : une petite perle.

C'est ensuite DEBRIS INC. qui est passé, et je suis obligé de reconnaître une chose : je n'en ai AUCUN souvenir. C'est dire si ça devait être intéressant… Et je jure que je n'avais pas bu ! L'impasse a donc été faite sur ceux-là, ce qui nous rend directement à la case ANGRA, un très très bon concert, annonçons la couleur tout de suite. Le groupe a su évoluer sans les anciens membres pour nous délivrer une sorte de speed-metal grandiloquent mais pas trop, mélodique, original, un peu progressif, avec des passages calmes très appréciables… Après quelques titres de Rebirth, Angra nous a fait cadeau de cinq minutes de percussions brésiliennes, bizarre mais sympa et bien accueilli, avant d'enchainer sur des titres extraits d'Holy Land ou de Angels Cry au moins aussi bien interprétés que par l'ancienne formation. Le nouveau chanteur a su remuer le public, car il a une pêche incroyable et un sourire immense (véridique !). En clair : on a bougé dans tous les sens pendant trois quarts d'heure grâce à un groupe qui a gardé sa magie. Peut-être bien le meilleur concert de la journée… Ceux qui disent que l'ancien Angra a accouché de deux excellents groupes(2) ont raison !

J'attendais beaucoup de bien du groupe suivant, dont on m'avait dit plein de bonnes choses de partout, à commencer par Thrasho d'ailleurs… mais le concert de DYING FETUS a déçu même une partie de ses fans. La musique était bien sûr barbare à souhait, bien jouée, etc. Mais le son était pourri, et ça a transformé une prestation qui aurait pu être une tuerie en un concert médiocre. Les chansons étaient étouffées par une balance nulle (disons-le), ce qui les rendait usantes. Mauvaise surprise… une des seules.

PRETTY MAIDS prend la suite, et il faut reconnaître que c'était plutôt agréable, rien que parce que ça détendait… Un peu de metal prog' mélodique ne fait jamais de mal, surtout lorsqu'il est bien exécuté et qu'il bénéficie d'un son à la frontière du très bon et de l'impeccable. A part ça, rien de particulièrement marquant ; une prestation agréable à l'heure du goûter.

Les space-black-metalleux de BORKNAGAR prennent le relais pour un concert impeccable. Leur musique est très bonne, une sorte de black symphonique un peu spatial, imaginez un bâtard de Bal-Sagoth et de Dimmu Borgir et vous aurez perçu l'idée générale… le tout agrémenté d'une vraie personnalité. L'interprétation est plutôt carrée mais néanmoins efficace, et le son est excellent. Finalement, Borknagar réussit à convaincre même les non-black-métalleux grâce à un show plutôt prévu pour rendre les morceaux fidèlement que pour faire pogoter et slammer.

SAVATAGE va à son tour enflammer le public pendant une heure un quart, dans un concert gigantesque. Pour ceux qui ne connaissent pas, Savatage est un groupe de hard'n'heavy mélodique, qui vient sauf erreur de Californie. Et un vieux groupe. Ce soir-là, on eût en quelque sorte un diaporama de leur carrière, dans le désordre, puisqu'on entendit aussi bien des titres extraits du dernier album Poets and Madmen que d'albums de quelques années comme Handful of Rain ou de vieilleries comme Hall of the Mountain King. Mais que du bon, de toute façon Savatage n'a guère fait dans le médiocre… Le tout bien joué, par des musiciens qui en veulent toujours autant, et avec un son qui les met en valeur.

Après ce live "gentillet", on en revient à des trucs couillus avec une heure de DESTRUCTION, du gros "trash-thrash" avec beaucoup de guitare. Et au risque de me faire des ennemis, j'affirme qu'à mon avis ils sont au moins aussi bons que Slayer. Bien sûr cela n'engage que moi, peut-être cette opinion est-elle aussi dûe à l'excitation du concert, à la bière, à la chaleur qui a tapé sur mon petit crâne ; en tout cas, le concert des bouchers fous a été une tuerie dans tous les sens du terme ! Gros son, gros barbares dopés aux amphés (?), un régal pur.

Alors que BRUCE DICKINSON envahit la True Metal Stage, je m'éclipse discrètement pour aller voir PUNGENT STENCH sur la Party Stage. On retiendra surtout la tenue de scène des membres du groupe : (sous) vêtements en cuir, qui permettront aux filles de mater les fesses du guitariste. Sinon, du death plutôt original mais en partie masqué par un son frisant la médiocrité… Je vois quand même la fin du concert du leader d'Iron Maiden, qui reprend quelques titres de la Vierge de Fer mais interprète surtout des titres de son propre répertoire qui est sensiblement différent, plus calme, mélodique, mais qui paraît moins intéressant…

Sur la Black Stage arrive alors un groupe très attendu, je vous le donne en mille : CHILDREN OF BODOM. Les ex-petits jeunes se donnent pendant une heure pour un show relativement tranquille, plus basé sur la technique et le rendu des chansons que sur l'ambiance. Le son met particulièrement bien en valeur les compos du groupe, on regrette quand même la staticité des membres du groupe, mais il faut reconnaître que l'on a eu droit à quelques petits bijoux (Something Wild, Mask of Sanity…). Du bon, mais pas du grandiose.

La journée se finit tout de même en beauté, je retourne au camping dans les onze heures et demie et m'endors au son du concert de MY DYING BRIDE. Bon, j'ai du mal à reconnaître les chansons, mais en tendant l'oreille c'est faisable et ça ne semble pas mauvais… Allez, dodo, le lendemain s'annonce chargé.

(1) Je déconne, c'est du true-metal !! (Honnêtement, vous y avez cru ?)
(2) Le nouveau Angra et Shaman (formé par André Matos, Luis Mariutti qui a recruté son frère Hugo, et Ricardo Confessori)

Samedi 3 Aout 2002:

Le matin commence en douceur du côté des grandes scènes (True Metal et Black Metal Stages) avec STORMWITCH qui semble être, comme son nom l'indique, un groupe de death-thrash progressif névrosé (voir * de la page précédente), c'est pourquoi je préfère me ruer sur la Party Stage où passe ROTTWEILER, en me disant qu'avec un nom pareil ça sera peut-être du thrash. Perdu ! C'est du heavy ! Bon, OK, du heavy bien musclé quand même, mais du heavy… avec une voix loin d'être extraordinaire, dans un concert sympa mais loin d'être transcendant. Bon pour le petit dèj' au chaud, mais pas de quoi anschlusser un raton-laveur paranoïaque.

Le son de CRIMINAL, qui passe sur la Black Stage, réussissant à me donner la nausée à distance, je reste du côté de la Party Stage pour EVERGREY qui donnera un show à la hauteur de sa musique : plutôt calme mais très agréable. Je ne peux pas vous dire quels titres ont été joués, je n'en ai (re)connu que quelques-uns, en fait deux : Rulers of the Mind et When the River Calls. Très sympathique quand même !

AMON AMARTH prend la suite, cette fois-ci sur la Black Stage, et je n'en ai pas gardé de souvenirs élogieux, ni même bons. Amon Amarth semblait pratiquer une sorte de black-death-metal violent, et le son n'était pas génial. Les membres du groupe tirent tous la gueule (dans le death, c'est plutôt classique), on aurait sans doute préféré les voir bouger un peu. Bref, pas génial. Peut-être est-ce mieux en album, il faudra que je me rancarde là-dessus.

On passe ensuite vite fait sur VICIOUS RUMORS, qui a été idéal à l'heure du déjeuner avec son heavy très très classique, beaucoup trop même, et son nom qui lui va comme un gant de vaisselle à Sissi l'impératrice. Bref, pas de quoi scarifier un blaireau des montagnes, mais assez long pour bouffer deux ou trois pitta (leur version du kebab).

Voici ensuite MACABRE, et oui mesdames et messieurs, j'affirme bien haut que malgré la concurrence très compétente, leur show a été le meilleur concert de la journée ! Pour ceux qui connaissent encore moins que moi, Macabre est un groupe de metal-de-la-mort-déjanté-avec-inspiration-grind composé de trois membres portant des noms aussi charmants que Nefarious ou Dennis the Menace… Leurs paroles sont inspirées de tueurs en série célèbres (cf. leur album Dahmer), apparemment le chanteur/bassiste aussi qui, avant chaque chanson, nous regardant tous de ses grands yeux de fou et grimaçant à qui mieux mieux, respirant à deux centimètres du micro, nous faisait une petite présentation des tueurs qu'il décrivait dans les chansons, racontant des histoires purement désopilantes sur Untel qui aimait se masturber en public, Unautre qui aimait voir ses victimes souffrir (The Vempire of Dusseldorf, allez tous en chœur : "I'm gonna kill you, just because I love to…"). A condition de comprendre plus ou moins l'anglais américanisé inspiration Cannibal Corpse, c'était un bonheur. Et en plus de la bouffonnade qui a très bien pris, il y avait les chansons, qui sont réellement de qualité, avec un style très particulier et facilement reconnaissable, servies sur un plateau d'argent grâce à un son impeccable. C'est vrai que la balance était pas bien dure à faire, avec une basse et une guitare, mais quand même… Le rendu sonore était plutôt violent mais laissait la part belle aux "mélodies", car il faut signaler que Macabre introduit parfois dans ses chansons des mélodies vocales et des riffs plus proches de la comptine pour enfants que du grindcore. Seul petit moins : nous étions plutôt nombreux à réclamer Dog Guts et on ne l'a pas eue… A part ça, un sans-faute.

NUCLEAR ASSAULT passe ensuite sur la True Metal Stage, malgré un nom qui aurait pu laisser entrevoir la possibilité d'un petit concert thrash (on n'a pas été hyper-bien servi en thrash, à part Destruction et Kreator… dommage). Et on a eu droit à un concert de heavy (comme j'aime ça !), y'avait de l'énergie mais pas de quoi énucléer un caniche nain (par exemple). Bien pour faire une pause "goûter-bière-et-hot-dog".

Arrive ensuite un groupe attendu : IMMORTAL. Sauf erreur, ils étaient d'ailleurs les seuls peinturlurés du festival. Il faut dire aussi que c'était le seul groupe de black-metal "non dilué"… Ça a balancé, on a eu des chansons d'à peu près toutes les périodes, avec une préférence plutôt large, m'a-t-il semblé, pour les titres de Damned in Black. Les membres du groupe n'étaient pas hyper-actifs mais ça peut se comprendre, vu que ce n'était pas leur public, et puis l'essentiel c'était la musique, toujours aussi bonne, et le son très bon lui aussi. Un bonheur.

Suit ensuite EXODUS (sur la True Metal Stage), que je rate pour aller voir Vanden Plas, un de mes groupes favoris, sur la Party Stage, mais leur concert est malheureusement retardé et commence en même temps qu'Hypocrisy (sur la Black Stage)… Eh oui, certains choix sont durs, mais étant fan de Vanden Plas et sachant ce qu'ils valent d'habitude en concert, je suis allé les voir, me disant que je pourrai toujours voir ensuite le dernier quart d'heure d'Hypocrisy (leur show étant légèrement plus long). Ça va, vous avez suivi ?

Pour ceux qui ne connaissent pas trop, VANDEN PLAS est un groupe de metal progressif très original. Ce concert était servi par un son plutôt bon, et qui m'a semblé s'améliorer sur le premier quart d'heure (l'ingénieur du son devait encore être dans le coin). Eux aussi n'étaient pas devant leur public, même si les premiers rangs n'étaient constitués que de fans, ce qui fait qu'ils étaient moins speed que d'habitude. Le chanteur Stephan Lill, notamment, qui d'habitude est "tout-fou" sur scène, pour notre plus grand bonheur, s'est montré plus calme qu'à l'accoutumée, ce qui est fort dommage. Malgré cela, on a eu un très bon concert, mais il manquait le petit plus qui aurait pu en faire un concert excellent.

J'ai ensuite vu le dernier quart d'heure d'HYPOCRISY, qui était, je dois le reconnaître, très plaisant, et j'y ai entendu le seul titre que je connaissais, Destroyed, qu'ils ont très bien rendu… Le son était un peu confus (dommage) mais le groupe donnait et semblait faire une très bonne musique…

C'est ensuite EDGUY qui envahit la grande scène, et c'était un pur bonheur ! Chez eux, je m'étais arrêté à leur troisième, Theater of Salvation, qui était une sorte de copie du second avec un peu plus de clavier. Depuis, le leader Tobias Sammet a perdu sa grosse tête et retrouvé une VRAIE inspiration, puisque les nouveaux titres qui ont été joués – ceux de Savage Poetry et de Mandrake – s'écartent de l'ornière trop convenue du heavy-speed-mélo pour s'aventurer sur un terrain plus progressif, un peu plus calme certes, mais beaucoup plus agréable… Petit-Tobias-qui-est-devenu-grand dégage toujours une énergie folle sur scène, sans pour autant faire de l'ombre aux autres membres du groupe qui assurent eux aussi comme des dieux, et le son est un des meilleurs qu'il y ait eus de tout le festival. Une heure extatique.

On passe ensuite sur la Black Stage pour un concert légèrement différent : CANNIBAL CORPSE. Il faut quand même signaler une chose à leur sujet : ils ont déçu tous les fans car ils n'ont pas joué Hammer Smashed Face, sans doute leur plus grand classique, que tout le monde réclamait… On a quand même eu droit à une petite anthologie bien agréable : I Will Kill You, Gallery of Suicide, Fucked With a Knife (que le chanteur ne peut s'empêcher de dédier aux femmes présentes dans le public), Staring Through the Eyes of the Dead, Dead Human Collection aussi je crois, plus des titres de leur petit dernier (le seul que j'ai reconnu étant Dormant Bodies Bursting, pour la simple raison que je ne connais pas les autres…), mais "à cause d'un problème technique ils ne pouvaient jouer aucun des titres des deux premiers albums" paraît-il. Malgré cela, Cannibal Corpse nous donne une heure de boucherie. Un régal, juste après le dîner.

21h45, c'est la tête d'affiche Blind Guardian qui commence son concert de deux heures, et n'étant pas fan du gardien aveugle je me dirige vers la Party Stage où a lieu le show d'un groupe de death apparemment allemand (puisque très connu là-bas et pas du tout ici) nommé UNLEASHED. Comme ils l'avouent eux-mêmes, ce sont des fans des groupes de death les plus connus comme Cannibal Corpse… c'est sûrement pourquoi ils se contentent de réunir toutes les grosses ficelles du genre. Leur musique est anti-originale et même l'amélioration progressive de la balance tout au long du concert ne nous fera pas apprécier les râles du chanteur/hurleur et les gros riffs graves des guitares. Pas de quoi martyriser un dodo, donc, mais si on a envie de headbanger à s'en faire péter les cervicales, c'est largement suffisant.

BLIND GUARDIAN continue son show, et il n'y a guère que les fans que cela passionne (et encore). Je m'explique : leur musique est agréable à entendre chez soi, mais trop calme pour nous passionner pendant deux heures d'affilée. Un concert d'une heure un quart aurait largement suffi. De plus, le groupe semble privilégier les chansons mélodiques, ce qui fait que les grosses pièces heavy se font très (trop ?) rares.

Histoire d'enchaîner, en fait de finir, sur une note plus énergique, j'attends depuis le premier rang le concert de KREATOR, groupe de thrash qui tue. Et en effet, ils nous donnent trois quarts d'heure de concert qui tue. Sans doute le concert où le public est le plus déchaîné, beaucoup plus même que pour Destruction ou Cannibal Corpse. On goûte enfin au plaisir des gros pogos barbares et de la compression contre les barrières, des slammeurs fous furieux qui bougent dans tous les sens quand on les porte, ne manquant pas de décocher deux ou trois coups de pied à l'occasion (LOL), bref, un vrai concert barbare, hors-concours dans ce Wacken plus sautillant que pogotant. Le groupe lui-même assure mais relativement froidement, comme s'il avait été isolé de ses spectateurs, et sur le plan musical on a en quelque sorte "une originalité certaine dans un style convenu". Un concert qui aurait pu être tout juste bien sans ce genre de public, mais que l'ambiance a transformé en petite bombe.

C'est ensuite U.D.O. (du bon vieux heavy-metal comme je l'aime (sic)) qui arrive sur la True Metal Stage, et Green Carnation (doom atmosphérique) sur la Party Stage. Ayant le choix entre l'ennui et l'endormissement (je ne mets pas en cause les qualités artistiques de l'un ou de l'autre, bien entendu) je préfère aller me coucher, le dos brisé, les marques de la barrière sur la poitrine et une empreinte de semelle sur la gueule… avec la tête enflée de bonheur et le sourire jusqu'aux lèvres. J'espère qu'on se reverra l'été prochain, Wacken !

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