Echos de La Terre du Milieu et de Westeros
Live report
Echos de La Terre du Milieu et de Westeros Neko Light Orchestra
Le 12 Janvier 2025 à Paris, France (Olympia)
Le NEKO LIGHT ORCHESTRA, collectif toulousain de musiciens et compositeurs que les festivaliers du Motocultor ont pu écouter l’été dernier, est spécialisé dans les réinterprétations des musiques des cultures de l’imaginaire. À ce titre, ils nous plongent notamment dans les ambiances du jeu Zelda (« Échos d'Hyrule »), des chefs-d’œuvre du cinéma d’animation japonais (« Échos du Soleil Levant »), d’Harry Potter (« Échos du Petit Sorcier ») et des sagas Le Seigneur des Anneaux & Le trône de Fer, dont il est question ce soir.
L’immersion au sein des « Échos de La Terre du Milieu et de Westeros » commence avant même que les artistes ne soient sur les planches puisque le décuor fait son apparition derrière nous, par une entrée latérale, pour se diriger de façon processionnaire vers la scène. Chacun de ses membres est porteur d’une lumière qui diffuse un faible éclairage au sein de la pénombre dans laquelle l’Olympia nous a plongés. Ce sont une chanteuse, un flûtiste, une violoncelliste, deux violonistes (dont une alto), deux percussionnistes, un pianiste/claviériste, un guitariste (électrique) et un bassiste qui viennent s’installer sous nos regards alertes. À peine se saisissent-ils de leurs instruments que nous sommes déjà transportés au sein de la Comté. Ainsi, la fresque musicale débute-t-elle par un hommage à
Howard Shore et aux mélodies qu’il a imaginées pour illustrer les trilogies du Seigneur des Anneaux & du Hobbit. Après quelques minutes, les aspects guillerets de la flûte qui accompagne la « Communauté » laissent place aux cordes et percussions inquiétantes d’un « Dark Mordor Medley » qui plaira à tous les fans de musique rituelle sombre. Il nous faut bien une chope ou deux pour s’en remettre et l’endroit est tout trouvé comme la troupe nous propose un rafraîchissement à la « Taverne Hobbits ». Ce n’est pour autant pas une pause car le côté festif et celtique des violons fait se lever la salle qui se met à dandiner et à frapper des mains en rythme ! La « Dernière Marche des Ents » est évidemment bien plus tranquille et tout cela va nous amener progressivement vers la fin de la première heure du spectacle, qui ouvre un deuxième chapitre consacré cette fois au Trône de Fer.
Le thème principal que l’on a entendu des dizaines de fois dans le générique de chaque épisode fait son effet (ha, ces violons !) et c’est empli de frissons que l’on pénètre dans cet univers cruel mis en musique par le compositeur germano-iranien
Ramin Djawadi. Les 45 minutes dédiées par nos dix comparses à la série mondialement connue nous présentent successivement les différentes familles (à commencer par les Stark et les Lannister) qui peuplent le continent de Westeros et d’autres terres par-delà les mers. Je suis tellement absorbé que cela me donne envie de me repasser l’épopée des Grandes Maisons des Sept Couronnes. Puis, surprise, le
speaker nous explique que l’équipe s’est amusée à imaginer comment pourrait sonner un mouvement issu du monde de World of Warcraft ; serait-ce annonciateur d’un futur concert centré sur ce jeu ?
Retour en Terre du Milieu pour boucler la boucle et conclure avec un « Medley Guerrier » très inspiré. Au final, ça fait opéra rock avec des protagonistes costumés très actifs qui sont tous ou presque mis à l’honneur via des parties en solo de musiciens (j’ai bien accroché à celui du batteur) qui sont également chanteurs
lead à l’occasion. Le bassiste omniprésent est maquillé (pas du
corpse paint mais on ne peut pas s’empêcher d’y penser) et il n’hésite pas à descendre entre les rangs avec le guitariste. L’équilibre entre instruments classiques et rock est tellement bien trouvé que j’aurais du mal à vous dire de quel côté ça penche le plus. Si cela vous parle (ce qui n’est pas mon cas), une spectatrice disait à son amie en sortant que cela lui avait évoqué le Metal symphonique d’un
EVANESCENCE.
Nos acolytes du « geek orchestra » ont déroulé un programme bien rodé et chaudement applaudi, on voit qu’ils le jouent depuis un moment. En y repensant, la version festival d’une heure vue au Motocultor était déjà un aperçu représentatif de leur talent. Mais j’avoue que je me suis fait plaisir en savourant deux fois plus avec cette version complète, en plus dans des conditions music-hall.
On a appris qu’ils seraient à nouveau à Paris (Salle Pleyel) le samedi 7 juin pour nous interpréter à leur façon les bandes originales de dessins animés japonais (« Échos du Soleil Levant »). En tant qu’amateur du Studio Ghibli et autres « Ghost in the Shell », j’espère bien pouvoir assister à cette prochaine représentation dont Joe Hisaishi devrait être l’emblème ! | Lestat 15 Janvier 2025 - 190 lectures |
|
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Keyser
Par Keyser
Par Sosthène
Par Sosthène
Par Ikea
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Niktareum
Par Keyser
Par Lestat
Par Keyser
Par Niktareum
Par Lestat
Par Sosthène
Par Keyser
Par Jean-Clint
Par Keyser
Par Jean-Clint