chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Esoctrilihum - Dy'th Requiem For The Serpent Telepath

Chronique

Esoctrilihum Dy'th Requiem For The Serpent Telepath
Infatigable depuis sa conception. Aussi régulier que ton avis d'imposition. C'est donc très logiquement qu'Esoctrilihum gratifie les auditeurs, son écurie de toujours I, Voidhanger Records et l'année 2021 d'un nouvel album - son sixième en cinq ans. "Mais que quelqu'un arrête ce type !", semblé-je entendre du fond de la salle... Même si cette hyperactivité, qui confine à la psychiatrie, en laisse toujours bon nombre sur le carreau, force est de reconnaître qu'Asthâghul est loin d'enchaîner les bouses. Il est bon, le bougre ! Inégal, certes, mais diablement bon. Au-delà de cette intriguante mythologie qu'il développe sur ses pochettes et au fil de ses titres, au-delà même de son Black Metal qui n'a jamais peur de sortir des sentiers battus, Esoctrilihum peut se vanter de n'avoir jamais rien sorti de véritablement mauvais.

Je l'admets, il faut toujours un peu s'accrocher au rail de sécurité, tant ses méfaits sont longs et monolithiques. Mais l'auditeur attentif (et surtout patient) s'en retrouve gratifié : Oui, je crois que l'on peut qualifier Esoctrilihum, et tout ce que ce nom énigmatique englobe, de groupe véritablement unique. Que nous réserve donc ce "Dy'th Requiem For The Serpent Telepath" ? Alan Brown a raccroché les pinceaux, laissant sa place de choix à Dhomth, toujours aussi surréaliste, mais qui vient apporter une teinte beaucoup plus inquiétante à l'objet - comme toujours, superbe.

"Dy'th Requiem For The Serpent Telepath" est peut-être bien la sortie d'Esoctrilihum la plus symptomatique de ce syndrome du "trop", dont le projet souffre depuis sa création. Trop long (une heure dix-sept), trop ambitieux, trop plein, trop tout. Un patchwork d'idées tour à tour excellentes (le démarrage particulièrement sentencieux de "Ezkikur") et franchement bancales (les cordes mal accordées qui enchaînent sur "Salhn"), qu'Asthâghul semble avoir fait rentrer de force à grands coup de pied dans un disque déjà plein à craquer. Pour être complètement honnête, l'écoute intégrale en devient éreintante, l'inégalité des compositions ou le divin côtoie l'infernal faisant, immanquablement, traîner les pieds pour y retourner. Dommage, vu les tours de magie que notre Houdini en corpse-paint peut dévoiler. Quelques réveils un peu vifs font relever le nez : entre deux compositions atmosphériques, le gus n'hésite jamais à envoyer la sauce avec des blast-beats qui tapissent littéralement le mix, rejoints par une cacophonie de claviers ("Tyurh"). Mieux que rien, mais bon... La répétition abrutissante de la plupart des motifs mélodiques sert certes fort bien le propos (et la pochette qui les renferment), mais n'aide en rien ce sentiment de lassitude à disparaître. Plus que les images mentales que l'album évoque, c'est sur la trotteuse que notre regard se fige : "Dis, on est presque arrivés ?"

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : cette dernière livraison reste de très bonne facture. Complètement à l'écart du reste de la scène, Esoctrilihum continue de tracer sa route, dans sa propre dimension. Toujours aussi gourmand pour les effets pompiers (le trop-plein de synthé sur "Eginbaal", l'interlude From Software du pauvre "Craânag"), et, malheureusement... Toujours sans surprise. Car oui, "Dy'th Requiem For The Serpent Telepath" reste dans le sillon des sorties précédentes. Production identique, effets similaires, même ficelles usées... Un comble pour un projet aussi singulier. Malgré des instants de grâce absolue, dispersés çà et là au sein de compositions étirées à l'extrême, cette dernière fournée, que j'attendais sans grande conviction, m'aura laissé relativement tiède. Esoctrilihum gagnerait, sans aucun doute, à jouer de concision - parce que là, clairement, c'est bien d'être généreux, mais le spectre de l'étouffe-chrétien plane tout au long de cette heure et quart. Bref, rendez-vous à l'année prochaine !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Esoctrilihum
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (1)  8.5/10
Webzines : (2)  8.88/10

plus d'infos sur
Esoctrilihum
Esoctrilihum
Black Metal - 2016 - France
  

tracklist
01.   Ezkikur  (06:28)
02.   Salhn  (07:35)
03.   Tyurh  (07:06)
04.   Baahl Duthr  (06:02)
05.   Agakuh  (07:07)
06.   Eginbaal  (07:12)
07.   Dy'th  (07:12)
08.   Craânag  (05:02)
09.   Zhaïc Daemon  (05:30)
10.   Nominès Haàr  (07:42)
11.   Xuiotg  (07:24)
12.   Hjh'at  (03:30)

Durée : 01:17:50

parution
21 Mai 2021

voir aussi
Esoctrilihum
Esoctrilihum
Eternity Of Shaog

2020 - I, Voidhanger Records
  
Esoctrilihum
Esoctrilihum
The Telluric Ashes Of The Ö Vrth Immemorial Gods

2019 - I, Voidhanger Records
  

Essayez aussi
Burzum
Burzum
Hvis Lyset Tar Oss

1994 - Misanthropy Records
  
Bathory
Bathory
Under The Sign Of The Black Mark

1987 - Under One Flag / New Renaissance Records
  
Arkha Sva
Arkha Sva
Gloria Satanae

2007 - Aura Mystique Productions
  
Mourir
Mourir
Animal Bouffe Animal

2020 - Throatruiner Records
  
Woods Of Desolation
Woods Of Desolation
The Falling Tide

2022 - Season Of Mist
  

Dauþuz
Uranium
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique