chargement...

haut de page

My

Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Thorium - Danmark

Chronique

Thorium Danmark
Parmi les vétérans encore actifs de la vieille scène Death du Danemark on peut facilement citer THORIUM - qui malgré les aléas de personnel, un intérêt déclinant du public et des médias, et des disques assez inégaux continuent de s’accrocher et de promouvoir la bonne parole à travers la planète. Si les premiers cités sont revenus l’an dernier avec un nouvel opus relativement convaincant on attendait la même chose des seconds qui avaient à se faire pardonner après un « Blasphemy Awakes » assez soporifique sorti il y’a déjà quatre ans, et qui sentait franchement les fonds de tiroir avec un line-up en fin de cycle. Du coup une nouvelle fois les grandes manœuvres ont été effectuées en interne vu que pas moins de trois nouveaux membres ont débarqué et ont amené du sang-frais au sein d’une équipe qui en avait franchement besoin, mais qui ne vont malheureusement pas franchement changer la donne tant l’entité reste calée en deuxième division de par une nouvelle fois un opus qui s’oubliera dès que l’écoute en sera achevée.

Car depuis vingt-cinq ans c’est à chaque le même constat, celui d’un groupe qui s’applique à faire vivre le genre via une musique calibrée et efficace mais auquel il manque toujours quelque chose pour être franchement marquante, et où le bon côtoie le quelconque voire même l’ennuyeux. Et ce cinquième opus va souffrir exactement des mêmes défauts que ses prédécesseurs, qui vont d’ailleurs apparaître au grand jour dès la première compo intitulée « War Is Coming » et qui va donner le ton du reste à venir. Proposant tout un panel rythmique où la fluidité et la variété sont de mise l’ensemble va néanmoins être trop standardisé pour être mémorable, surtout qu’on a la désagréable impression sur les parties lentes que tout y est forcé et balourd malgré la noirceur ambiante et le travail des guitares. Heureusement après ce départ mitigé on va avoir de quoi s’enthousiasmer un peu plus à défaut de mieux, et ce tout d’abord sur le remuant et tout en variations « A Crown To Obscurity » au groove agréable et à la base simple qui donne une furieuse envie de secouer la tête, avant que « Majesty » ne déboule et ne sorte carrément des blasts du chapeau. Cependant ceux-ci vont régulièrement s’effacer et jouer l’alternance avec des plans plus lourds aux accents Doom ponctués d’accélérations efficaces qui font le métier à défaut de faire sauter au plafond, même si tout cela reste bien foutu et que ça défoule comme il faut. Si ce premier tiers s’achève mieux qu’il n’avait débuté le deuxième commence lui-aussi de très bonne façon avec le réussi « Semen Of The Devil » qui mise ici sur un bridage imposant, via une lenteur pachydermique et une obscurité renforcée qui brisent sans problème les cous les plus résistants, montrant que le quintet sait rester efficace quand il lève le pied sans pour autant s’embourber dans la redondance et l’ennui comme il a pu trop souvent le proposer par le passé. On a pu effectivement souvent remarquer que celui-ci avait tendance à user et surtout abuser des plans massifs au détriment d’une véritable accroche, mais ici il prouve qu’il est capable encore de réussir de bonnes choses et cela est rassurant même si ça ne va hélas pas va durer longtemps.

En effet dans la foulée intervient « My Decay » où l’enthousiasme va de suite retomber tant ça va être d’une platitude sans nom du fait d’une écriture qui propose le minimum syndical, et du coup fait tomber tout cela dans une répétition quasi-immédiate qui finit par donner l’envie de zapper vers la plage suivante. Faisant office d’interlude « The Silent Suffering » ne sert franchement à rien et il faut attendre « Defiance » pour voir renaître un certain attrait qui propose une brutalité retrouvée et une rapidité présente constamment, qui fait du bien et montre que c’est dans ce registre que les Danois sont les plus à l’aise. Mais malheureusement ceux-ci vont pondre un passage central tribal et lourd qui ne sert à rien hormis casser la dynamique générale et faire finalement décrocher l’auditoire en cours de route, et l’on aurait préféré qu’ils s’en tiennent à cette relative simplicité. Si jusqu’à présent ils avaient eu la bonne idée de ne pas étirer leurs morceaux de façon démesurée le triptyque de clôture va s’allonger un petit peu plus sans pour autant être rédhibitoire, et ce malgré des longueurs évitables. Car ici l’inspiration est au rendez-vous, que ce soit avec le froid et progressif « Reign The Abyss » à la pression constante, le puissant et rapide « Nine Lives » (qui retrouve une variété bienvenue et de la brutalité insistante) tout comme la reprise de « Into The Gods » des locaux de DOMINUS, qui clôt les débats de façon convaincante en jouant le grand-écart - et ce même si tout cela reste très convenu et sans prise de risques.

Cependant le rendu global de ce cru 2022 est quand même plus convaincant que son famélique prédécesseur qui traînait inutilement en longueur tout en voyant une inspiration être en berne - ce qui n’est ici pas le cas. Bien qu’on ne soit pas en présence de la sortie de l’année la bande remonte un peu la pente sans pour autant espérer mieux, tant c’est beaucoup trop inégal pour être marquant et que ça manque de compositions franchement mémorables qui passeront l’épreuve du temps. Si tout cela s’écoutera vite et relativement facilement il est clair qu’il en faudra plus à ses géniteurs pour qu’ils puissent retrouver le semblant d’intérêt qu’ils avaient en début de carrière, celui-ci s’étant envolé depuis trop longtemps pour qu’on s’en souvienne franchement. A l’heure où la concurrence actuelle est exacerbée que ce soit au sein de leur royaume comme à l’international, il est évident que les vieux briscards de Copenhague auront du mal à gagner de nouveaux fans et à conserver leurs historiques avec ce nouvel enregistrement qui passera trop inaperçu pour mériter mieux que son éternel statut d’éternel second couteau qui lui colle à la peau, et dont il a du mal à se défaire efficacement.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

Jean-Clint citer
Jean-Clint
02/06/2022 16:03
AxGxB a écrit : Blood Red Throne est un groupe norvégien, pas danois Clin d'oeil

Oui, le pire c'est que je le sais... je me demande pourquoi je l'ai cité d'ailleurs... What the fuck?!
AxGxB citer
AxGxB
02/06/2022 13:27
Blood Red Throne est un groupe norvégien, pas danois Clin d'oeil

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Thorium
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Thorium
Thorium
Death Metal - 1997 - Danemark
  

tracklist
01.   War Is Coming
02.   A Crown To Obscurity
03.   Majesty
04.   Semen Of The Devil
05.   My Decay
06.   The Silent Suffering
07.   Defiance
08.   Reign The Abyss
09.   Nine Lives
10.   Into The Gods (DOMINUS cover)

Durée : 39 minutes

parution
29 Avril 2022

voir aussi
Thorium
Thorium
Blasphemy Awakes

2018 - Mighty Music
  
Thorium
Thorium
Ocean Of Blasphemy

2000 - DieHard Music
  

Essayez aussi
Bloodbath
Bloodbath
The Arrow Of Satan Is Drawn

2018 - Peaceville Records
  
Undead Prophecies
Undead Prophecies
False Prophecies

2015 - Listenable Records
  
Triumvir Foul
Triumvir Foul
Urine Of Abomination (EP)

2019 - Vrasubatlat
  
Entrapment
Entrapment
Lamentations Of The Flesh

2014 - Soulseller Records
  
Nucleus
Nucleus
Sentient

2016 - Unspeakable Axe Records
  

Dauþuz
Uranium
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique