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Suicide Silence - You Can't Stop Me

Chronique

Suicide Silence You Can't Stop Me
From : FleshOvSatan

17, rue du Pôle Emploi (j'anticipe, pour cette chronique...).
54616 THRASHOCORE-CITY
DUBAI.

To : Dieu, tout-puissant.

Service Commercial
Division des confessions
Courrier des lecteurs
94777 SKYLINE-CITY
Cedex 97865

Chère entité céleste dont la splendeur n'a d'égale que la bonté,


Seigneur, pardonnes-moi, je ne sais pas ce que je fais. Ou plutôt je me demande si je ne sais plus ce que je fais ou si c'est grave. Je suis en plein doute, aide-moi. Voilà, il faisait chaud ce matin-là et je me suis dit que j'allais écouter le dernier Suicide Silence. Et Seigneur, je dois bien t'avouer que j'ai trouvé ça bien. Après tout Seigneur tout puissant que tu es, You Only Live Once, et surtout, You Can't Stop Me. Tu ne dois pas être fier de moi – et encore moins de cette blague -, toi qui est au ciel mais ne-vois tu pas que je tente de me rassurer tout seul et de racheter dans cette lettre ouverte ta clémence que l'on dit légendaire. Car oui, j'ai commis un pêché, si ce n'est le pêché ultime, celui qui vous envoie directement brûler dans les tréfonds avec les flammes et les fourches : C'est à dire aborder des disques de groupe Californien avec le sourire au lèvres.

Et surtout le dernier, oh ça oui, Seigneur, car je sais que tu es rancunier puisque que tu as mis un lampadaire sur la route de Mitch Lucker, ce qui n'est franchement pas très sport de ta part – pour ne pas dire fourbe, tu aurais pu mettre quelque chose de plus logique qu'un réverbère-. Cela dit, malgré ton omniscience tu ne l'avais pas vu arriver ce coup là ? Hein, tu peux le dire que tu n'avais jamais pensé au fait que les quatre américains ayant échappés à ton courroux allaient partir en quête, marcher dans le désert des Mojaves pendant trois semaines, jour et nuit, pour aller offrir la mire, l'encens et le chèque de Nuclear Blast à Eddie Hermida, l'ex-All Shall Perish. Et ça a du te faire tout drôle quand il a démantelé son ancienne formation en dix secondes chrono pour céder bien vite aux sirènes du groupe le plus populaire du genre. Si c'est pas un pêché par l'avidité ça, ben moi j'suis curé...

Euh, non, pardon, fin c'est pas vraiment ce que je voulais dire, loin de moi l'idée de blasphémer. Enfin bref, tout ça pour te dire que finalement, ce « You Can't Stop Me » est bon et que tout ceci me travaille sérieusement quant à des questions existentielles : Y'a t'il une vie après la mort ? Nuclear Blast est-il vraiment un si mauvais label pour les groupes bêtes et puissants ? D’où venons nous ? Le Deathcore peut-il encore être tendance ? Y'aura t'il des bonnes Mosh-Parts ? Dans quel état j'erre ? Autant de question qui ont motivé cette missive concernant cette entité installée que tu te refuses à apprécier et à reconnaître, toi Seigneur qui pourtant n'est qu'Amour... Bon, je veux bien que ce soit difficile de partir avec de l'amour en voyant une pochette aussi nulle mais tout de même, c'est dans nature d'être comme ça !

Alors que bon, je veux pas dire Seigneur, mais franchement quand tu entends le riff sautillant de « Inherit The Crown », premier titre qui fait suite à l'introduction (« M.A.L. » oui, oh ça va, ne saute pas comme ça sur la moindre provocation Seigneur, on dirait un grillon...), tu n'as pas envie de faire du KDS sur tes nuages et d'ouvrir accidentellement la mer Morte une seconde fois ? Je ne devrais pas le dire, mais oui, j'ai hoché la tête en rythme. Et j'ai même trouvé ça sympa, ce petit riff mélodique qui surplombe de son aura « Sacred Words » (tu vois, finalement, ils pensent à toi aussi, vieux bougon susceptible...) et qui évite l’écueil bien connu de la niaiserie. Un écueil que tu connais bien d'ailleurs, avec tous ces sous-fifres de ton nom qui prône l'amour d'autrui après chaque tremblement de terre dans un pays dont ils n'ont que faire ! Ben tu vois, ça, Suicide Silence ne le fait pas, c'est déjà pas si mal ! En plus, il n'y a plus de chant clair dans ce disque, ce qui est une bénédiction dont toi seul à le secret, vu comme le featuring de Jonathan Davis sur « The Black Crown » augurait le pire...

Et crois-moi, Seigneur, je n'aurais pensé faire cet aveu un jour, mais Eddie Hermida est probablement ton meilleur fils en ce qui concerne les vocalises Deathcore. Je veux dire, il est bien incorporé à l'album (« Control », « You Can't Stop Me »,...) et il arrive clairement à insuffler la lumière divine alors que résonnent derrière lui les sept trompettes de Saint-Jean. Je te réitère mon enthousiasme pour un titre comme « Warrior », efficace en diable... Enfin, euh.. Efficace quoi avec ces rythmiques martiales et ces riffs lointains. D'ailleurs, tu remarqueras aussi qu'ils ont rendu hommage à leur passé en reprenant « Ending Is The Beginning », un morceau de leur débuts presque Grindcore. Le début, la fin, le passé, ce sont des thématiques qui te bottent ça, hein ? Tu vois, c'est pas si grave d'écouter un peu de Suicide Silence quand c'est fait avec parcimonie. Oui, c'est pas leur meilleur et oui, c'est très crétin comme musique. On est bien d'accord, mais de là à en faire un pêché mortel, faudrait voir à pas trop pousser mémé dans les orties...

Alors s'il te plaît Dieu, voudrais-tu m’absoudre sur ce coup parce que cet album est bon, et que du coup, c'est pas vraiment de ma faute si je l'apprécie même si c'est théoriquement interdit par la table des lois du bon goût et tout ça. Et puis, si tu pouvais aussi éviter de tuer à nouveau leur chanteur, ce serait plutôt pépère aussi, parce que j'ai pris ma place pour aller les voir et... Oui, non en fait, oublie ça, je n'ai pas envie d'aggraver mon cas. Disons que tout est oublié et que « You Can't Stop Me » est un bon album et puis on n'en parle plus.



Dans l'attente de tes retours que j'espère gracieux et miséricordieux,
Tendrement,
FleshOv'





PS : Si tu pouvais aussi faire sauter le PV que j'ai pris en roulant sur l'A31, ce serait très cool de ta part.

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Suicide Silence
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (13)  6.93/10

plus d'infos sur
Suicide Silence
Suicide Silence
Deathcore - Etats-Unis
  

vidéos
You Can't Stop Me
You Can't Stop Me
Suicide Silence

Extrait de "You Can't Stop Me"
  

tracklist
01.   M.A.L.
02.   Inherit the Crown
03.   Cease to Exist
04.   Sacred Words
05.   Control (ft. George "Corpsegrinder" Fisher)
06.   Warrior
07.   You Can't Stop Me
08.   Monster Within (ft. Greg Puciato)
09.   We Have All Had Enough
10.   Ending Is the Beginning
11.   Don't Die
12.   Ouroboros

Durée : 39.10 min.

line up
parution
14 Juillet 2014

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